Communiqué : les cofondateurs de J-PAL Abhijit Banerjee et Esther Duflo lauréats du prix Nobel d’économie

Les cofondateurs de J-PAL Abhijit Banerjee et Esther Duflo avec l’équipe dirigeante de J-PAL en juillet 2019 au Massachusetts Institute of Technology (MIT). (De gauche à droite: David Sears, Paula Pedro, Benjamin Olken, Lina Marliani, Anna Schrimpf, Esther Duflo, Iqbal Dhaliwal, Ann Bates, Anja Sautmann, Abhijit Banerjee, Shobhini Mukerji, Laura Poswell, John Floretta.)

15 octobre 2019

Abhijit Banerjee et Esther Duflo, cofondateurs de J-PAL, Laboratoire d’Action contre la Pauvreté, ainsi que Michael Kremer, affilié de longue date à J-PAL, ont reçu conjointement le prix de la Banque de Suède en sciences économique en mémoire d’Alfred Nobel. Ce prix leur a été décerné « pour leur approche expérimentale de la lutte contre la pauvreté ».

Banerjee et Duflo ont cofondé J-PAL avec Sendhil Mullainathan au Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 2003. Ils se sont donné pour mission de réduire la pauvreté en permettant aux politiques publiques de s’appuyer sur des résultats scientifiques probants. J-PAL mène des évaluations aléatoires de mesures et de programmes innovants afin d’identifier ce qui fonctionne dans la lutte contre la pauvreté, ce qui ne fonctionne pas, et pourquoi cela fonctionne ou pas. J-PAL travaille également avec ses partenaires pour généraliser les programmes les plus efficaces.

J-PAL est né en 2003, avec seulement six employés, et s’est depuis étendu pour devenir un réseau de recherche international rassemblant 181 chercheurs affiliés et 400 employés au sein d’universités majeures partout dans le monde. Le travail de J-PAL se concentre sur la recherche, la valorisation de la recherche et la formation :

  • La recherche : les chercheurs et employés de J-PAL conçoivent et soutiennent des évaluations aléatoires innovantes à grande échelle, afin d’identifier les approches les plus efficaces pour réduire la pauvreté. A ce jour plus de 950 évaluations aléatoires ont été conduites par les chercheurs et chercheuses affiliés à J-PAL.
     
  • La valorisation de la recherche : les experts en politiques publiques de J-PAL travaillent avec des décideurs politiques de haut niveau au sein de gouvernements ou d’autres types d’organisations, afin de les aider à utiliser les résultats des évaluations aléatoires et à généraliser les programmes les plus efficaces. Plus de 400 millions de personnes ont bénéficié de la généralisation de programmes identifiés comme étant efficaces par les affiliés de J-PAL.

  • La formation : les chercheurs et employés de J-PAL forment les décideurs et les porteurs de projets désireux d’adopter une approche des politiques publiques et des programmes de développement basée sur des résultats scientifiques probants. Plus de 7 000 personnes à travers le monde ont participé à des formations de J-PAL.

Quand Banerjee et Duflo ont fondé J-PAL en 2003, l’évaluation aléatoire était une méthode relativement nouvelle dans le domaine du développement. Aujourd’hui, 2 900 évaluations aléatoires ont été enregistrées auprès de l’Association Américaine d’Economie (AEA), et la formation à cette méthode est couramment incluse dans les programmes d’économie du développement de plusieurs universités.


Abhijit Banerjee note : “J-PAL représentera toujours un lien entre nos chercheurs affiliés, plus de 400 employés à travers le monde, et des centaines de partenaires, bailleurs et porteurs de projets. Sans leur incroyable engagement, leur créativité et leur travail, cette aventure n’aurait pas été possible. Je leur en suis extrêmement reconnaissant.”


Iqbal Dhaliwal, directeur général de J-PAL, ajoute : “Abhijit et Esther sont parmi les rares fondateurs à être parvenus à atteindre l’équilibre difficile entre d’une part proposer une vision stimulante et créative pour faire grandir l’organisation, et d’autre part donner une grande liberté d’innovation au personnel. Nombreux d’entre nous ont rejoint J-PAL parce ils étaient inspirés par eux, et c’est un honneur de travailler à leurs côtés tous les jours pour trouver les pistes les plus prometteuses pour mettre fin à la pauvreté.”

Esther Duflo – la plus jeune lauréate et la deuxième femme à recevoir le Nobel dit : “Cette reconnaissance montre l’urgence et l’importance majeure de notre travail. Nous avons vu le potentiel immense de la recherche expérimentale et de sa valorisation pour impulser le changement à l’échelle mondiale. Je me réjouis de poursuivre ce travail avec les formidables chercheurs affiliés, personnels, donateurs et porteurs de projets afin que des centaines de millions d’autres personnes dans le monde en profitent.”

Le travail de J-PAL est soutenu par des fondations, des gouvernements et des individus visionnaires. Parmi nos donateurs principaux se trouvent notamment : Arnold Ventures, Co-Impact, Community Jameel, Echidna Giving, la fondation Bill and Melinda Gates, Google.org, la fondation William and Flora Hewlett, la fondation John D. and Catherine T. MacArthur, la fondation de la famille Douglas B. Marshall Jr., le Omidyar Network, la fondation Alfred P. Sloan, le Département d’Etat aux Affaires étrangères et au Commerce de l’Australie, et le Département du Développement international du gouvernement britannique.

Pour en savoir plus, visitez povertyactionlab.org.

Contact :
Ilf Bencheikh, J-PAL Europe
[email protected]

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J-PAL, Laboratoire d'Action contre la Pauvreté, est un réseau international qui lutte contre la pauvreté en veillant à ce que les politiques sociales s'appuient sur des preuves scientifiques. J-PAL rassemble 181 chercheurs et chercheuses affiliés dans des universités du monde entier, unis autour d’une approche commune : la mise en œuvre d’évaluations aléatoires afin de répondre à des questions essentielles pour la lutte contre la pauvreté. A J-PAL, nous nouons également des partenariats avec des gouvernements, des ONG, des donateurs et d’autres types de partenaires pour partager les résultats, généraliser les programmes efficaces et promouvoir les politiques sociales s’appuyant sur des résultats probants. J-PAL a été créé en 2003 au Massachusetts Institute of Technology et a des bureaux régionaux en Afrique, Europe, Amérique latine et Caraïbes, Amérique du Nord, Asie du Sud et Asie du Sud-Est.