Des programmes de formation bien conçus permettent aux individus d’accéder à des emplois mieux rémunérés.
Les formations professionnelles sont plus efficaces lorsqu’elles intègrent certains éléments démontrés par les données probantes : sélection des candidats sur la base de compétences de base, enseignement de compétences adaptées à des secteurs porteurs, intégration de compétences comportementales, lien direct avec des employeurs, et certification reconnue par le marché.
Dans plusieurs pays, dont les États-Unis, les décideurs publics peuvent s’appuyer sur ces programmes déjà efficaces pour les déployer à plus grande échelle. Ils permettent de soutenir la mobilité professionnelle, en aidant les salariés à quitter des emplois peu qualifiés et peu rémunérés.
Partout dans le monde, beaucoup de personnes peinent à trouver un emploi ou exercent un travail qui ne leur permet pas de vivre dignement. Les jeunes et les femmes sont particulièrement touchés. En parallèle, de nombreuses entreprises éprouvent des difficultés à recruter des profils compétents. Quand les chercheurs d’emploi acquièrent les bonnes compétences, ils accèdent à des opportunités de meilleure qualité, et les employeurs peuvent faire croître leur activité.
Les programmes de formation ne sont pas toujours efficaces, mais certaines caractéristiques permettent d’obtenir des améliorations durables : cibler les secteurs en croissance, fournir des compétences valorisées par les employeurs, et offrir un certificat reconnu.
Les programmes sectoriels spécifiques, par exemple dans les secteurs de la santé ou des technologies, sont souvent les plus efficaces. Les plus performants combinent plusieurs éléments : une sélection des candidats sur la base de compétences et de motivation, une formation technique aboutissant à un certificat, un accompagnement sur les compétences comportementales, un soutien à l’insertion, des liens solides avec des entreprises, voire un appui financier.
Un bon programme repose sur une conception adaptée au contexte. Il ne suffit pas de former : il faut s’assurer que la formation permet d’accéder à un emploi de qualité et de s’y maintenir.
Les données à l’appui
Des évaluations menées en Afrique montrent des effets positifs :
- Au Kenya, une formation numérique liée à une promesse d’emploi a augmenté les revenus de 37 % et réduit le chômage de 10 points de pourcentage.
- En Côte d’Ivoire et en Égypte, des programmes d’apprentissage et de placement ont amélioré l’insertion des jeunes.
“[Advancing evidence-informed job training programs in the United States] is a model of pushing for evidence and finding the mechanisms [behind program success]—and a lot of cooperation from a tremendous group of NGOs and local governments."
—Lawrence Katz, Harvard professor and J-PAL affiliate
Coûts et rapport coût-efficacité
Les meilleurs programmes ne sont pas toujours bon marché, mais ils peuvent générer des bénéfices à long terme. Aux États-Unis, le programme YearUp a permis aux bénéficiaires de gagner en moyenne 15 000 dollars de plus que le coût de la formation dans les cinq ans suivant leur participation.
Pour être efficaces, les formations doivent cibler les bons secteurs. La santé, le numérique, ou l’industrie sont des secteurs souvent porteurs. En revanche, les formations trop généralistes ou sans lien avec les besoins du marché du travail ont peu d’impact.
Trainees work harder when training is linked to real job opportunities.
Partenaires de mise en œuvre
Des organisations expérimentées portent ces programmes sur le terrain. Parmi elles :
- BRAC (Uganda)
- MDRC (United States)
- Per Scholas (United States)
- Project Quest, Inc. (United States)
- Sama (Kenya)
- Year Up United (United States)
Le rôle des gouvernements
Les autorités publiques peuvent intégrer ces programmes dans leurs stratégies nationales. En Colombie, le programme Jóvenes en Acción a permis à 80 000 jeunes de bénéficier d’une formation liée à un emploi. D’autres initiatives existent en Afrique de l’Ouest.
Le rôle des bailleurs et philanthropes
Les bailleurs internationaux ont permis de tester et d’améliorer ces programmes, notamment en finçant la recherche. Des institutions comme le FCDO britannique, la Banque mondiale, l’IDRC canadien ou des fondations privées jouent un rôle clé dans le développement de programmes adaptés aux besoins locaux.
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Photos:
(1) Credit: Shutterstock.com
(2) Credit: Sunshine Seeds, Shutterstock.com



